J’aime ma fille.
Que dis-je ? Je l’adore ! Elle est
ma vie, mon monde, ma raison de vivre, la meilleure partie de moi et je ne sais
pas s’il existe une seule chose que je ne ferais pas pour elle. Vraiment.
Mais récemment… Récemment, elle a eu un
problème de genou. Pas bien grave, mais qui a fini par nous conduire à l’hôpital,
dont elle est ressortie avec une jambe immobilisée et une paire de béquilles.
Entre mon angoisse légitime de mère aimante
et ma peine face aux maux dont souffrait cette petite et auxquels je ne pouvais
rien, j’étais déjà super mal.
Ajoutez à cela son incapacité à se rendre
seule de n’importe quel point A à n’importe quel point B, y compris trois fois
par nuit, et son besoin que quelqu’un – tiens : moi, par exemple – lui bouge
la jambe de quelques centimètres par là… non, un peu moins… ah non, remets
comme avant… ah ben non, apporte-moi plutôt un coussin… et vous commencerez à
comprendre pourquoi j’ai, moi aussi, passé une semaine de merde bien qu’ayant
des genoux vaillants.
Pour parfaire le tableau, un médicament l’a
rendue malade… je vous laisse imaginer la gestion du vomi d’une enfant qui ne
peut pas se déplacer jusqu’aux toilettes rapidement… Je passe également sur la
super idée du bain, dont il a bien fallu la sortir, mais surtout sans utiliser
le fameux genou foireux : qui, à votre avis, s’est ruiné le dos pour
extraire de la baignoire sa douce enfant d’un mètre soixante-quatre et d’un
poids… significatif ?
Avec la reprise des cours, j’ai vu arriver le
jour tant attendu où je me déchargerais enfin du fardeau (que j’aime et que j’adore,
hein, ne vous méprenez pas…) sur le personnel du collège pendant une bonne
partie de la journée, mais il a fallu que ce soit justement cette semaine que l’emploi
du temps soit plein de trous… Si bien qu’au lieu de retourner penser à autre
chose au boulot (pour une fois que j’avais envie d’y retourner…) j’ai dû
sacrifier encore des jours de congé pour m’occuper de ma délicieuse
progéniture, qu’il fallait accompagner et ramener du collège à des heures
totalement incompatibles avec une quelconque activité professionnelle.
Autant dire que tout ça m’a mise de
relativement sale humeur, alors quand j’ai évoqué les devoirs à faire et que ma
merveilleuse descendance m’a répondu « T’auras le droit de me faire chier
avec ça quand toi, tu seras retournée bosser ! », il s’en est fallu d’un
cheveu que je m’énerve vraiment.
Ma première idée a été de lui piquer une
béquille pour lui péter l’autre genou, mais à la seule pensée de ce que serait
mon calvaire s’il lui manquait un genou de plus, j’ai réprimé cette impulsion.
À la place, je me suis contentée de lui péter quelques dents.
C’est dans ces moments-là qu’on mesure la
maturité acquise en tant que parent.
Ça ça me manquait vachtement, merci d'être passée vite fait entre deux courses d'ambulance.
RépondreSupprimerEt pour ta fille, je connais un dentiste :
https://youtu.be/BhCZsAmY5Rk
:D
SupprimerMerci de ta venue et de tes bons conseils !
Très drôle ! " “L'homme naît sans dents, sans cheveux et sans illusions, et il meurt de même, sans cheveux, sans dents et sans illusions. ” A. Dumas ... Et tout ça à cause du sacrifice maternel ;-)
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