mardi 21 février 2017

Mou du genou



J’aime ma fille.
Que dis-je ? Je l’adore ! Elle est ma vie, mon monde, ma raison de vivre, la meilleure partie de moi et je ne sais pas s’il existe une seule chose que je ne ferais pas pour elle. Vraiment.
Mais récemment… Récemment, elle a eu un problème de genou. Pas bien grave, mais qui a fini par nous conduire à l’hôpital, dont elle est ressortie avec une jambe immobilisée et une paire de béquilles.

Entre mon angoisse légitime de mère aimante et ma peine face aux maux dont souffrait cette petite et auxquels je ne pouvais rien, j’étais déjà super mal.
Ajoutez à cela son incapacité à se rendre seule de n’importe quel point A à n’importe quel point B, y compris trois fois par nuit, et son besoin que quelqu’un – tiens : moi, par exemple – lui bouge la jambe de quelques centimètres par là… non, un peu moins… ah non, remets comme avant… ah ben non, apporte-moi plutôt un coussin… et vous commencerez à comprendre pourquoi j’ai, moi aussi, passé une semaine de merde bien qu’ayant des genoux vaillants.
Pour parfaire le tableau, un médicament l’a rendue malade… je vous laisse imaginer la gestion du vomi d’une enfant qui ne peut pas se déplacer jusqu’aux toilettes rapidement… Je passe également sur la super idée du bain, dont il a bien fallu la sortir, mais surtout sans utiliser le fameux genou foireux : qui, à votre avis, s’est ruiné le dos pour extraire de la baignoire sa douce enfant d’un mètre soixante-quatre et d’un poids… significatif ?

Avec la reprise des cours, j’ai vu arriver le jour tant attendu où je me déchargerais enfin du fardeau (que j’aime et que j’adore, hein, ne vous méprenez pas…) sur le personnel du collège pendant une bonne partie de la journée, mais il a fallu que ce soit justement cette semaine que l’emploi du temps soit plein de trous… Si bien qu’au lieu de retourner penser à autre chose au boulot (pour une fois que j’avais envie d’y retourner…) j’ai dû sacrifier encore des jours de congé pour m’occuper de ma délicieuse progéniture, qu’il fallait accompagner et ramener du collège à des heures totalement incompatibles avec une quelconque activité professionnelle.

Autant dire que tout ça m’a mise de relativement sale humeur, alors quand j’ai évoqué les devoirs à faire et que ma merveilleuse descendance m’a répondu « T’auras le droit de me faire chier avec ça quand toi, tu seras retournée bosser ! », il s’en est fallu d’un cheveu que je m’énerve vraiment.

Ma première idée a été de lui piquer une béquille pour lui péter l’autre genou, mais à la seule pensée de ce que serait mon calvaire s’il lui manquait un genou de plus, j’ai réprimé cette impulsion. À la place, je me suis contentée de lui péter quelques dents.

C’est dans ces moments-là qu’on mesure la maturité acquise en tant que parent.

3 commentaires:

  1. Ça ça me manquait vachtement, merci d'être passée vite fait entre deux courses d'ambulance.
    Et pour ta fille, je connais un dentiste :
    https://youtu.be/BhCZsAmY5Rk

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  2. Très drôle ! " “L'homme naît sans dents, sans cheveux et sans illusions, et il meurt de même, sans cheveux, sans dents et sans illusions. ” A. Dumas ... Et tout ça à cause du sacrifice maternel ;-)

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