J'étais assise correctement sur mon strapontin, je
n'occupais pas le siège voisin avec mon sac, il n'y avait pas foule, il n'y
avait pas non plus tout un gang de vieillards et de femmes enceintes attendant
qu'une bonne âme leur cède une place assise, alors je n'ai pas tout de suite
compris pourquoi la dame qui voulait manifestement s'asseoir sur le strapontin
voisin du mien me regardait avec le même air que je prends quand je veux
signifier à un malotru que je poserais bien mes fesses à la place de ses pieds
sur le siège.
Elle s'est approchée en me faisant presque les gros yeux,
avant de finir par me dire "pardon", sur le ton de "mais tu vas
bouger ton cul, à la fin !" et c'est là que j'ai compris sur quoi était
posé son regard... Cette peau de vache était en train de m'afficher devant tout
le monde parce que ce que nous appellerons mes largesses féminines débordaient
(à peine) de mon strapontin.
Non mais je rêve ? T'as vu la largeur d'un strapontin ? Y
a guère que les enfants qui ne débordent pas ! Et encore... Et ça n'a jamais
empêché personne de baisser le strapontin d'à côté, que je sache ? Sans compter
que t'es pas exactement miss monde non plus, hein, si je puis me permettre !
Franchement, y en a qui manquent pas d'air... Allez, vas-y, viens poser ta
culotte de cheval près de la mienne... Voilà. Tu vois que ça tient, deux
grosses sur les strapontins !
Maintenant je vais me faire petite... Serrer les fesses,
croiser les jambes... te laisser te répandre... Et quand je sortirai et que mon
strapontin ne pourra pas se relever à cause de ton large fessier débordant, je
ne manquerai pas de bien te foutre la honte devant tout le monde !
Et ouais, moi aussi je peux donner dans la mesquinerie de
pétasse.